Les symboles de la Lorraine
En passant par la Lorraine
(Chant anonyme XVIe siècle)
En passant par la Lorraine
Avec mes sabots
Rencontrai trois capitaines
Avec mes sabots dondaine
Oh ! oh ! oh !
Avec mes sabots.
Rencontrai trois capitaines
Avec mes sabots
Il m’ont appelée vilaine
Avec mes sabots dondaine
Oh ! oh ! oh !
Avec mes sabots.
Il m’ont appelée vilaine
Avec mes sabots
Je ne suis pas si vilaine
Avec mes sabots dondaine
Oh ! oh ! oh !
Avec mes sabots.
Je ne suis pas si vilaine
Avec mes sabots
Puisque le fils du roi m’aime
Avec mes sabots dondaine
Oh ! oh ! oh !
Avec mes sabots.
Puisque le fils du roi m’aime
Avec mes sabots
Il m’a donné pour étrennes
Avec mes sabots dondaine
Oh ! oh ! oh !
Avec mes sabots.
Il m’a donné pour étrennes
Avec mes sabots
Un bouquet de marjolaine
Avec mes sabots dondaine
Oh ! oh ! oh !
Avec mes sabots.
Un bouquet de marjolaine
Avec mes sabots
Je l’ai planté dans la plaine
Avec mes sabots dondaine
Oh ! oh ! oh !
Avec mes sabots.
Je l’ai planté dans la plaine
Avec mes sabots
S’il fleurit, je serai reine
Avec mes sabots dondaine
Oh ! oh ! oh !
Avec mes sabots.
Je l’ai planté dans la plaine
Avec mes sabots
S’il meurt, je pers ma peine
Avec mes sabots dondaine
Oh ! oh ! oh !
Avec mes sabots.
Blason de la Lorraine
En haut, de gauche à droite : 1) bandes argentées et rouges : Hongrie ; 2) lys : Anjou ancien ; 3) croix de Jérusalem ; 4) bandes rouges et or : duché d’Aragon
En bas, de gauche à droite :1) lys : Anjou ; 2) lion d’or : Gueldres ; 3) lion noir : Juliers ; 4) duché de Bar
Au centre : les trois alérions (aigles sans bec ni pattes) que, selon la légende, Godefroy de Bouillon aurait tué d’une flèche à la prise de Jérusalem.
Le chardon
Adopté par René II à la suite de sa victoire sur Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, lors de la bataille de Nancy du 5 janvier 1477. Le chardon héraldique et sa devise « Qui s’y frotte, s’y pique » symbolisent la fierté des Lorrains.
La Croix de Lorraine
La croix de Lorraine est originairement celle de Hongrie. Elle fut donnée par le Saint Siège à Saint Etienne Roi de Hongrie pour la faire porter devant lui. La deuxième branche de la Maison d’Anjou, alliée à celle de Hongrie (Carobert d’Anjou roi de Hongrie en 1308), porta cette croix dans ses drapeaux. Les Hongrois la portent de gueule, René d’Anjou la portoit d’argent à la suite du Roi lorsqu’il fit son entrée dans la ville de Rouen. Son fils le duc de Calabre la portoit de sable en 1465. Mais René II, duc de Lorraine la fit mettre en or dans ses drapeaux durant la guerre qu’il eut contre le duc de Bourgogne, les princes, ses descendants ont suivi son exemple. Elle représente un reliquaire contenant une parcelle de la vraie croix, vénéré par les ducs d’Anjou, depuis Louis Ier (1339-1384) qui le fit broder sur sa bannière. Ce reliquaire, conservé à Baugé, avait un double croisillon. Le roi René, petit-fils de Louis Ier d’Anjou et duc de Bar par mariage, utilisa la croix d’Anjou qui passa au cou des aigles support d’armes, d’où la croix de Lorraine dans les armoiries (mais pas dans le blason) des ducs de Lorraine et son apparition en France lors de la Ligue, en tant que symbole de la famille de Guise.
La Croix de Lorraine et la France Libre
La France Libre l’adopta pour symbole grâce au capitaine de corvette Thierry d’Argenlieu, qui écrivit à de Gaulle qu’il fallait aux Français libres une croix pour lutter contre la croix gammée. Dans son ordre général n°2 du 3 juillet 1940, le vice-amiral Emile Muselier (1882-1965), nommé l’avant-veille au commandement des forces navales et aériennes françaises libres, créa pour les forces françaises ralliées à de Gaulle un pavillon de beaupré (carré bleu avec, au centre, la croix de Lorraine en rouge par opposition à la croix gammée) et pour les avions, une cocarde à croix de Lorraine. Muselier était d’origine lorraine et les armes du 507e Régiment de chars de combat que commandait le colonel de Gaulle au moment de la guerre comportaient une croix de Lorraine. Le pavillon fut modifié après deux ou trois mois : il était trop sombre. Dans le modèle définitif, il était bleu, blanc, rouge. Le blanc était en forme de losange et comportait une croix de Lorraine rouge non tréflée. Ce pavillon restera pour les futurs navires de la Marine nationale auxquels sera donné le nom d’un ancien bâtiment des Forces françaises navales libres. Le symbole a été adopté ensuite par tous les Français libres et figurera sur de nombreux insignes (insigne émaillé porté par de Gaulle), notamment sur la croix de l’Ordre de la Libération créé à Brazzaville le 16 novembre 1940, sur la médaille de la Résistance, sur la médaille commémorative des services volontaires dans la France Libre, créée par décret le 4 avril 1946. La Croix de Lorraine est également présente sur des monuments et sur les timbres créés sous les gouvernements du général de Gaulle. Le fanion du général de Gaulle ornant sa voiture officielle était tricolore à croix de Lorraine, mais le Général avait refusé que la croix de Lorraine figurât sur le drapeau tricolore de la République française ainsi que sur les cachets officiels de la Ve République, qui ont conservé le motif de la Liberté assise, avec un faisceau de licteur. En 1972, la croix de Lorraine a été choisie comme motif du mémorial Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne).
SAINT NICOLAS
Fêté le 6 dècembre ,ce saint évêque , patron de la Lorraine , est également celui des enfants pour avoir , selon la légende , ressuscité trois d’entre eux qu’un horrible boucher avait tués et découpés .
La légende de SAINT NICOLAS
refrain : Ils étaient trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs
S’ en vont un soir chez le boucher
-Boucher, voudrais - tu nous loger ?
-Entrez , entrez petits enfants,
Y a d’ la place assurément .
Ils n’étaient pas sitôt entrés
Que le boucher les a tués,
Les a coupés en p’tits morceaux
Mis au saloir comme pourceaux.
Saint - Nicolas , au bout d’ sept ans ,
Vint à passer dedans ces champs ,
Alla frapper chez le boucher
- Boucher , voudrais- tu me loger ?
-Entrez, entrez Saint Nicolas
Y a d’la place , y n’en manque pas ! Il n’était pas sitôt entré
Qu’il a demandé à souper .
-Voulez- vous- z - un morceau de veau ?
-Je n’en veux pas , il n’ est pas beau !
-Voulez- vous- z - un morceau de jambon ?
-Je n’en veux pas , il n’est pas bon !
-Du p’tit salé , je veux avoir ,
Qu ’y a sept ans qu’est dans le saloir !
Dès qu’ le boucher entendit ça ,
Hors de la porte , il s’éclipsa .
-Boucher , boucher ne t’enfuis pas !
Repens - toi , Dieu te pardonnera !
Saint Nicolas alla s’asseoir ,
Dessus les bords de ce saloir .
-Petits enfants qui dormez là
Je suis le grand Saint Nicolas.
Et le saint étendit trois doigts
Les p’tits se r’lèvent tous les trois
Le premier dit : - J’ai bien dormi !
Le second dit : - Et moi aussi !
Et le troisième , le plus petit :
- Je croyais - z- être au Paradis !
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